
L’espace blanc qui se resserre autour d’elle porte encore les stigmates d’un temps passé, celui d’une vie de famille ordinaire. Pour autant, ne subsiste aucun cri ni rire d’enfant, aucune tâche sur le sol et les meubles immaculés, aucun désordre qui pourrait laisser penser qu’un jeu quelconque vient d’être interrompu. Le récit est bien celui d’une mère, mais il n’en revêt pas les attributs. Dans Girls and boys, le texte de l’auteur britannique Dennis Kelly est avant tout prétexte à la rencontre entre cette jeune femme, animée par le besoin de se livrer, et le public qu’elle prend d’emblée à témoin de sa propre tragédie.