
Le Rêve d’Elektra fait partie de ces créations qui ne se racontent que par le geste artistique qu’elles expriment. La narration y est presque accessoire, le temps étiré, les certitudes brouillées et les esprits éthérés. Dans son nouveau spectacle, c’est un voyage particulièrement sensible que propose Clément Bondu. Sous l’écrasante chaleur d’une Athènes estivale, il fusionne théâtre, littérature et cinéma, là où l’atmosphère brûlante semble avoir mis à l’arrêt toute vie présente. Ne restent alors comme options que l’errance, les souvenirs et les espoirs, une poésie tendre et mélancolique qui balaie le seuil des songes.