Liberté Cathédrale | Boris Charmatz

Comme le chœur répondait aux acteurs dans les tragédies grecques, il arrive que les différentes propositions d’une même programmation se répondent dans leur forme, leur propos ou par des détails qui les lient. C’est le cas cette année au Festival d’Avignon avec « Liberté Cathédrale », une pièce qui s’articule autour du chœur.

© Evangelos Rodoulis

De la question du chœur, l’artiste complice de cette 78e édition du Festival d’Avignon semble en avoir fait l’une de ses lignes d’écriture chorégraphique, au sens propre comme au sens figuré. À son arrivée à la tête du Tanztheater Wuppertal, Boris Charmatz a pris les rênes de l’institution avec une ambition : développer sa propre identité tout en se nourrissant des décennies d’histoire de la danse qui le précédaient. Dans cette dynamique qu’il poursuit avec sa compagnie Terrain, et en guise de première rencontre entre ses interprètes et ceux de Pina Bausch, il créait en 2023 Liberté Cathédrale, alors présentée dans l’église Mariendom de Neviges à Wuppertal. Soucieux d’investir des lieux inattendus pour y inviter son art, le chorégraphe a cette fois-ci opté pour l’extérieur au sein du stade de la Barthelasse, donnant lieu, à n’en pas douter, à une forme de communion radicalement différente.