L’Esthétique de la résistance repart pour une nouvelle saison. Ce n’est pas courant pour un projet de sortie d’école, comment le vivez-vous ? Vous vous y attendiez ?
Sylvain Creuzevault : Je n’ai pas commencé le travail dans cette idée-là. Je mets en place matériellement ce que j’imagine être une école, faire rencontrer les acteurs et les actrices de ma compagnie, en partie plus âgés, avec celles et ceux des promotions. Cela met déjà deux générations et engage le travail différemment qu’en étant simplement avec la promotion. La rencontre, après, avec des personnes qui sont intéressées pour que ça continue, c’est plutôt à elles qu’il faut demander. Mais on n’est pas parti dans cette perspective. Par contre, dans cette notion d’école, il y a aussi une notion de temps. Le fait d’arriver à étayer un espace-temps plus long, ça conditionne un autre type de travail, d’approfondissement, de rencontre avec les acteurs et les actrices.