
Derrière une rangée de micros qui tient autant de la tribune politique que d’une cour de justice, une femme est appelée à se défendre. De sa place, restreinte malgré la taille du plateau qui l’entoure, elle paraît déjà écrasée par le monde et la bureaucratie. Les papiers et dossiers s’amoncellent autour d’elle, rendue invisible dans la multitude, sous le regard rapace de celles et ceux qui décident. Pourtant c’est bien à la défense de Carine Bielen, habitée par la comédienne Virginie Colemyn, que le public est tenu d’assister dans À cheval sur le dos des oiseaux. À travers une interprétation particulièrement sensible, le texte de Céline Delbecq trouve un écho poignant dans la mise en scène à quatre mains de Pauline Hercule et Pierre Germain.