Un piano de concert sort de la pénombre à l’avant-scène. Derrière lui, deux grandes boîtes, comme des cages à taille humaine, obstruent le lointain, où sont disposées en formation d’orchestre des chaises pourtant vides. Des cintres pendent des ballons multicolores, devant un écran encore vierge qui accueillera bientôt des projections vidéo. Mais pour l’heure, ce sont quatre individus aux masques neutres qui ont la curiosité de venir arpenter le plateau et découvrir le public. Ils laissent rapidement la place à des visages plus âgés, usés par le temps. Chacun armé de son instrument de prédilection, les musiciens jouent quelques accords et leur musique se rejoint, se complète.