
Qu’advient-il des laissés pour compte, ces personnes que l’on refuse d’accepter parmi nous et dont on se fiche, bien souvent, de savoir dans quelle direction ils s’en vont ? Dans le récit écrit par Barbara Métais-Chastanier et mis en scène par Marie Lamachère, ces êtres ont un véritable rôle à jouer. Et pour cause, c’est leur histoire qui est racontée dans Betty devenue Boop ou les anordinaires. Inspirée d’une histoire vraie, cette pièce provoque la rencontre entre trois personnages : l’indésirable Adaba, l’incomprise Émilie et la chienne Betty (ou Boop selon qui la nomme). Réunis sous la bannière de la marginalité, chacun d’eux porte en lui son propre récit qui s’écrit en-dehors des lignes de la société. Au fil d’une narration vue à travers les yeux de Betty, ce conte questionne aussi bien l’hospitalité ou le racisme que l’inclusion ou la fraternité.