
Aux abords du théâtre, une jeunesse bouillonnante anime les rues, venue en nombre assister à une pièce qui promet, entre autres, de parler d’elle. En retraçant le parcours de Sara, de ses premières prises de conscience environnementales jusqu’à ses actions les plus radicales, Aurélie Namur cherche en effet à porter au plateau toute une génération de citoyens, celle qui place les actes avant les paroles. Sans jamais mettre en scène son personnage central, l’autrice passe pourtant par les récits de celles et ceux qui ont partagé, à un moment ou à un autre, la vie de Sara. Comme autant de témoignages-confessions, ces textes façonnent peu à peu Bienvenue ailleurs à la manière d’un portrait-type auquel on n’associe aucun visage.