On ne pourra espérer retrouver une valeur politique au théâtre que lorsque celui-ci n’aura plus à répondre à des logiques économiques et structurelles qui lui sont contraires.
Ébauches
-
Ébauche #5
-
Ébauche #4
On a voulu institutionnaliser la culture pour lui donner du poids dans la société. Voilà que ce poids lui fait courber le dos et s’agenouiller quand elle devrait lever la tête et affronter le monde.
-
Ébauche #3
Ne peut se targuer d’être populaire le théâtre qui nécessite d’être abordé à l’aide d’une notice explicative dans le but, si ce n’est de le comprendre, ne serait-ce que de le recevoir.
-
Ébauche #2
À l’ouverture de la 78e édition du Festival d’Avignon, la dernière création d’Angélica Liddell, Dämon El funeral de Bergman, a fait grand bruit. C’était malheureusement moins pour sa forme ou même son contenu que par la polémique (qui n’avait pas lieu d’être) qu’on a voulu lui mettre sur le dos. Lors de l’édition précédente, les esprits avaient retenu de Welfare de Julie Deliquet le fait que la Cour d’honneur était confiée à une femme, et de Carte noire nommée désir de Rébecca Chaillon les insultes et agressions qui s’en sont suivies. La création contemporaine n’a-t-elle plus à offrir que le triste spectacle du fait divers quitte à occulter l’essentiel, à savoir l’écriture artistique ? Mais que personne ne ferme les yeux : chaque échelon de la création a sa responsabilité dans cette transformation de nos scènes en tribunes politiques athéâtrales.
-
Ébauche #1
La 78e édition du Festival d’Avignon n’a pas encore atteint son terme que déjà tous les regards se tournent vers la 79e à grands coups d’annonces et d’anticipations polémico-politiques qui vont jusqu’à occulter les pièces qui continueront de jouer jusqu’à la dernière seconde… Quand le spectacle vivant a-t-il cessé de s’écrire au présent ?