
Avant même d’entendre sa musique ou de voir son visage projeté sur un écran aux airs de panneau publicitaire défraîchi, c’est la voix de Hilda Herrera qui résonne dans la pénombre du plateau. Compositrice emblématique du folklore argentin, elle est devenue symbole de liberté dans son pays natal en usant de la musique contre la censure dans un pays sous dictature. Son libre arbitre, elle l’a aussi défendu dans une approche nouvelle des traditions, imposant peu à peu le piano comme instrument folklorique quand seuls la guitare et le bombo (un grand tambour) y étaient acceptés. En parallèle de sa vie et de sa carrière, c’est tout un visage de l’Argentine qui est ainsi convoqué dans Como una baguala oscura.