Angélica Liddell est une femme hantée, c’est même ce qui fait son identité artistique. Pour sa dernière création dans la cour d’honneur du Palais des papes, l’artiste espagnole donne à nouveau corps à ses tourments dans une forme reconnaissable entre mille. Litanies et invectives dans un micro au volume max, exhibition de corps nus et d’organes génitaux, tableaux visuels à l’esthétique précise… La metteuse en scène persiste et signe en portant au plateau ce qui la caractérise comme autant de symboles dont on ne sait plus si elle cherche à les cultiver ou à les dénoncer.