
Tout commence avec l’image d’un homme tenu en joue, les genoux frottant le sol fait de terre et de paille. À l’autre bout du fusil, deux sœurs tentent de préserver ce qu’il reste de la ferme familiale. D’emblée, le ton est donné, Gundog s’affirme avec une certaine brutalité dans la première mise en scène d’Athéna Amara. Armée de la pièce du Britannique Simon Longman, elle procède à une rencontre entre la ruralité outre-Manche convoquée dans le texte et la campagne française qui a marqué son enfance. Dans cet espace qui hésite entre symbole et réalisme, les personnages semblent ancrés dans une époque passée. Pourtant, smartphone à l’appui, tout parait bel et bien se dérouler de nos jours, dans un angle mort de la société contemporaine.