
Une servante éclaire faiblement le décor que l’on imagine déjà imposant dans la pénombre, tandis qu’un miroir discret reflète négligemment un public venu assister à ce qui pourrait être sa propre histoire. Ce n’est que quand le plateau s’allume que l’on découvre de hauts murs aux couleurs et matières disparates, délimitant un espace de jeu gigantesque. Ici une mezzanine, des toilettes dans une cabane, des établis et des étagères de contremaître d’usine, là les douches d’un vestiaire, un frigo, quelques chaises en formica… Pas de doute, nous avons voyagé cinquante ans en arrière.