La Nuit pour voir | Quentin Vigier

Hasard de la programmation ou véritable ligne directrice, le premier week-end du festival dijonnais semble poser la question de la représentation. Une thématique à laquelle ont tenté de répondre trois artistes distincts avec des approches différentes. Retour sur « Velvet », « La Nuit pour voir » et « Trust me for a while ».

« La Nuit pour voir » © Vincent Arbelet

Cinéaste rompu à l’exercice de la vidéo sur les plateaux de théâtre, Quentin Vigier développe avec cette pièce une esthétique qui se balade entre visions plastiques et ressentis. Pour sa première mise en scène, l’artiste choisit de s’emparer de textes de la psychanalyste Anne Dufourmantelle, point de départ de l’élaboration d’un spectacle volontairement morcelé, à l’image des rêves et par-delà la conscience. Ainsi se succèdent différents tableaux, dont chacun se lit presque indépendamment des autres. Car aux mots à peine théâtralisés de la philosophe s’opposent les figures circassiennes envolées de Viola Baroncelli, puissamment portée par la musique électro produite en direct par Félix Dupin-Meynard. Dans leur diversité, les images de ce spectacle trouvent pourtant bien une origine commune dans la nuit, ces heures durant lesquelles l’obscurité devient le terreau fertile de l’imaginaire.