
Hormis les grandes marches aux allures de podium abstrait, c’est presque la seule présence des cinq femmes au plateau qui porte L’Aire poids-lourd. Pour faire entendre la plume de l’Australien Lachlan Philpott, Carole Errante fait le choix d’un théâtre d’interprétation. La metteuse en scène propose ainsi une forme de récit-fiction, à peine modelé par les lumières de Cécile Giovansili-Vissière et l’accompagnement sonore en direct de Jenny Abouav. Dans les voix des interprètes se développe alors une narration qui, sous ses premiers airs de banalité, esquisse le portrait d’une jeunesse et d’une société, en Australie ou ailleurs.