Il y a dans le théâtre de Jean Bellorini une volonté de renouer avec un récit au fil duquel les mots rencontrent les images. Le metteur en scène a déjà expérimenté ce théâtre narratif à plusieurs reprises au cours de ses précédentes créations. Dans Les Messagères ou Histoire d’un Cid par exemple, tous deux repris cette année au Théâtre National Populaire, les propos des personnages se confondaient déjà avec la parole de leurs interprètes en estompant la frontière censée séparer la fiction du réel. Mais avec Les Misérables, pièce créée en janvier 2024 au Théâtre Poly de Beijing, le directeur du TNP semble passer un nouveau cap à la faveur de l’adaptation de l’un des romans fondateurs de l’identité culturelle française à l’étranger.