Le rideau rouge sang est bien fermé quand le public s’installe, impatient de découvrir ce qu’Angélica Liddell leur a réservé pour ce nouveau spectacle. Et quand il s’ouvre, c’est pour se refermer aussitôt, à plusieurs reprises, donnant aux spectateurs tout juste le temps d’apercevoir quelques images, comme un roman photo sur fond d’une sirène assourdissante, qui impose le décor clair et lumineux qui servira d’aire de jeu au cours de cette pièce. Du sol aux pendrillons, tout y est d’un jaune pâle, usé, matérialisant une arène, sa piste et ses barrières. Ici vont se concentrer tout ce que la corrida et le théâtre ont en commun : la passion, l’amour, la mort.