Pour les spectateurs venus prendre place dans les gradins qui font face au plateau, il n’existera jamais plus que deux écrans et quelques projecteurs. Une heure durant, le public ainsi rassemblé assistera donc à la diffusion d’une vidéo, dans un espace-temps jamais perturbé par une quelconque présence humaine directe. Pourtant, dans son dispositif déshumanisé, Toshiki Okada interroge une certaine forme de théâtre, ou a minima une certaine occupation de l’espace. Car si les trois interprètes eux-mêmes – derniers spectres d’un spectacle vivant qui n’a plus lieu – hantent encore le plateau de théâtre depuis lequel ils sont filmés, habitent-ils pour autant celui qui, à l’instant T, accueille NEW ILLUSION ?