On se souvient du conte de Peau d’âne essentiellement par la version de Charles Perrault et par l’adaptation qu’en a fait Jacques Demy dans son film de 1970. On s’en souvient par ailleurs, comme beaucoup de contes, avec toute la douceur enfantine que l’on veut y associer au détriment de ce qui fait leur essence même. En s’attelant précisément à gratter le vernis nostalgique et enchanté de cette histoire, Hélène Soulié s’empare d’un sujet hautement nécessaire et néanmoins noyé sous les tabous : l’inceste.