L’imagination va bon train dans les gradins installés au cœur du jardin de la Maison Jean Vilar. Devant la nudité de l’espace délimité par quelques arbres et buissons, les spectateurs ont tout loisir d’imaginer la manière dont l’histoire de l’un des plus grands héros de la littérature espagnole va se raconter ici. Mais pour l’instant, c’est sur ce terrain – peut-être fertile, quasi vide c’est en tout cas certain – que Gwenaël Morin s’apprête à donner vie à son Quichotte… sans “Don”. Dans le choix de son titre, déjà, le metteur en scène va non seulement à l’essentiel, mais il prend aussi ses libertés. Ce personnage ne sera pas celui tant attendu, n’en déplaise aux spectateurs déjà déçus de ne pas voir apparaître de cheval dans cet espace vert.