De 1972 à 1993, l’usage du chlordécone est resté autorisé dans les plantations antillaises de bananes. La grande dangerosité de ce pesticide, aussi appelé Képone, était pourtant connue, et son utilisation s’est poursuivie trois ans après son interdiction en France. Malgré une reconnaissance tardive de la responsabilité de l’État Français dans cette affaire – en février 2024 –, les effets du chlordécone n’ont pas fini de causer du tort à la Guadeloupe et à la Martinique, puisque cette substance devrait stagner dans les sols pendant plusieurs centaines d’années. Scandale sanitaire, environnemental et humain, cette affaire est aussi le point de départ de l’écriture de Tropique du Képone, une pièce conçue main dans la main par Myriam Soulanges et Marlène Myrtil.