Trust me for a while | Yngvild Aspeli

Hasard de la programmation ou véritable ligne directrice, le premier week-end du festival dijonnais semble poser la question de la représentation. Une thématique à laquelle ont tenté de répondre trois artistes distincts avec des approches différentes. Retour sur « Velvet », « La Nuit pour voir » et « Trust me for a while ».

« Trust me for a while » © Vincent Arbelet

En termes de fabrication d’images, Yngvild Aspeli assume de franchir un cap par le biais de son domaine de prédilection qu’est la marionnette. Dans sa dernière création, l’artiste associée au Théâtre Dijon Bourgogne renverse les codes de la manipulation afin de mieux la questionner. À travers un spectacle qui s’ouvre sur un numéro de cabaret somme toute bancal, la metteuse en scène glisse peu à peu vers une réflexion méta-théâtrale en brouillant les frontières entre l’illusion de la scène et la réalité de sa pratique. Seul face (ou contre) sa marionnette qui prend bientôt vie dans une ambiance horrifique, Pedro Hermelin Vélez perd alors le contrôle, sa voix de ventriloque résonnant désormais malgré lui dans le corps organique de son acolyte devenu grand.