
Le prince de Hombourg est un rêveur hors pair. Étourdi par ses pensées lorsque lui sont dictés ses ordres avant la prochaine bataille, le jeune homme désobéit par inattention, menant l’assaut quand il aurait dû en attendre le signal. Mais à croire la peine de mort prononcée à son encontre suite à cet impair, il s’agissait sans doute de la rêverie de trop, celle qui a failli coûter la vie à son souverain. À partir de cet étonnant récit, Heinrich von Kleist développe une pluralité de registres qu’il entremêle les uns aux autres. Son écriture, rejointe dans cette adaptation par celle de Stéphane Bouquet, constitue ainsi une matière composite qui se dévoile scène par scène. Robert Cantarella en propose d’ailleurs une interprétation en écho, concevant sa mise en scène dans le surréalisme dont sont faits les rêves.