Velvet | Nathalie Béasse

À Dijon, la metteuse en scène ouvre la 35e édition de Théâtre en mai avec une pièce absurde, dans laquelle les images se construisent entre dramaturgie et scénographie.

© Vincent Arbelet

Le rideau de scène est un objet fascinant qui porte en lui la responsabilité de faire advenir le théâtre ou d’y mettre un terme. C’est à peu près tout le rôle qui lui revient tant que, par habitude, on ne daigne pas le regarder de plus près. Mais en réalité, cette étrange frontière qui sépare le plateau de la salle et des coulisses regorge d’ambiguïtés. Autour de lui s’organise un grand ballet qui navigue de l’invisible vers le visible, au service des esthétiques qu’il concourt à produire. En faisant de cet élément le cœur de sa dernière création, Nathalie Béasse envisage la question de la représentation par le biais de sa construction. Avec Velvet (« velours » en anglais), la metteuse en scène passe avant tout par la matière, support nécessaire à la conception de ses images.