WOMEN IN TROY as told by our mothers | Dood Paard

Au Théâtre Garonne à Toulouse, le collectif venu des Pays-Bas propose un récit revu et corrigé de l’un des plus grands textes de l’Antiquité.

© Sanne Peper

Lorsque l’on pense à la Guerre de Troie, l’inconscient collectif nous renvoie d’office à l’Iliade, donc à Homère et a fortiori à une version de l’histoire racontée par un homme, tout poète soit-il. Dans ce récit fondateur de la littérature occidentale, les pères, les maris et les fils vont virilement et fièrement à la guerre tandis que les femmes se font discrètes à l’arrière-plan. Pourtant, n’est-ce pas l’enlèvement d’Hélène qui déclenche les foudres de Ménélas ? Et que serait le mythe sans les noms d’Hécube, de Briséis ou de Cassandre ? Si la question se pose en filigrane dans WOMEN IN TROY, le collectif néerlandais Dood Paard y trouve surtout l’opportunité de lier passé et présent, au travers d’un texte captivant qui interroge notre rapport à l’Histoire et à la transmission.